Publié par Carnegie Endowment for International Peace
Sous le titre
« A New U.S. Missile Defense Test May Have Increased the Risk of Nuclear War«
Les Etats-Unis viennent de tester avec succès le missile intercepteur SM-3 Block IIA, qui devient ainsi (seulement) le deuxième missile américain capable d’intercepter un missile balistique intercontinental, utilisé notamment pour les attaques nucléaires stratégiques de longue portée. Officiellement, cet intercepteur embarqué sur des navires militaires est conçu pour contrer la menace nucléaire nord-coréenne, mais inquiète également la Russie et la Chine.
Depuis 2002 et leur retrait du Traité sur les missiles antibalistiques, les Etats-Unis ne montrent en effet aucune volonté de limiter leur capacité d’interception, ce qui pourrait déséquilibrer la balance nucléaire dans la mesure où leurs adversaires seraient incapables de riposter à une frappe de leur part.
Il apparaît donc nécessaire pour Washington de s’engager dans des négociations pour contrôler également ces armements, quitte à les utiliser comme levier de négociation pour stopper la production d’armes nucléaires nord-coréennes, ou à défaut d’adopter une résolution de non-usage en premier de l’arme nucléaire.