Publié dans franceinfo
Dans une dangereuse escalade, Vladimir Poutine a ordonné la mise en alerte de la force de dissuasion russe à leur niveau maximum, en « régime spécial d’alerte au combat ». Il cite comme justification des des déclarations « belliqueuses » de l’OTAN et des sanctions économiques jugées « illégitimes ». Il s’agit ainsi d’une menace à peine voilée du recours à l’arme nucléaire dans le conflit russo-ukrainien, qui vient s’ajouter à d’autres mises en garde ambigües proférées ces derniers jours par le président russe.
L’OTAN a dénoncé par la voix de son porte-parole « une escalade totalement inacceptable », alors même qu’aucune menace d’ordre conventionnel ou nucléaire n’a été émise contre la Russie . La dernière mise en alerte de l’arsenal nucléaire dans le cadre d’une crise Washington-Moscou remonte à 1973, lors de la guerre du Kippour. Elle était alors du fait des Etats-Unis.
Cette décision accroît les risques de lancement accidentel, dans un contexte d’erreur de brouillard de guerre. Elle complique également les options envisageables pour une désescalade.