Publié par The Washington Post
Devant la multiplication des cyberattaques visant les Etats-Unis et dans l’éventualité d’une attaque future dévastatrice en termes financiers et humains, deux chercheurs mettent en garde contre le danger que pose la réponse prévue par la doctrine américaine actuelle. Edictée sous Donald Trump, elle permet en effet l’usage d’armes nucléaires en réponse à une telle attaque.
Les deux experts estime qu’une telle menace serait illégale du point de vue du droit international. Un massacre de civils inévitable en réponse à une attaque non-nucléaire enfreindrait en effet les principes de distinction, proportionnalité et précaution. Elle apparaît aussi paradoxalement bien moins crédible qu’une réponse conventionnelle, puisque la plupart des pays d’où viennent les cyberattaques (Russie, Chine, Corée du Nord), possèdent également la bombe et une capacité de seconde frappe.
Enfin, si le bluff nucléaire rate et que l’Etat adverse continue ses cyberattaques sans craindre de représailles, le Président américain pourrait être pris dans un « commitment trap » qui le pousserait à utiliser la bombe pour être pris au sérieux.