Publié dans The National Interest
La torpille russe Status-6 (surnommée « Poséidon »), a fait couler beaucoup d’encre depuis maintenant plusieurs années. Cette torpille à propulsion nucléaire, qui ressemble plus à un mini-submersible ou à un missile balistique, qui est capable d’opérer à plus de 1000m de profondeur, et qui est dotée d’une ogive de 100 mégatonnes posséderait en effet un pouvoir relevant du mythique : déclencher des vagues gigantesques capables d’engloutir les villes côtières d’une zone donnée.
Cependant, des questions demeurent quant à son utilité stratégique et tactique. A 185km/h, elle est en effet trop lente comparée aux missiles balistiques intercontinentaux et aux missiles de croisière. Ceci la rend inutile dans le cadre d’une première frappe ou d’une riposte immédiate. Sa nature autonome est également sujette à controverses et inquiétudes.
Poséidon reste néanmoins une arme effrayante sur le plan psychologique, semblable à un monstre tapi au fond de l’océan, selon l’auteur de l’article, Michael Peck. H I Sutton, analyste pour le blog Covert Shores, tente de visualiser comment l’OTAN pourrait contrer une telle arme. Il suggère notamment de placer des mines sur le plancher maritime et reconnaît l’apport des missiles hypersoniques. Dans tous les cas, il estime que les forces maritimes occidentales moderniseront leur arsenal, en ayant notamment recours à des véhicules autonomes.