Publié par The Bulletin
Une « no first use policy », c’est-à-dire une politique de non-emploi en premier, peut-être définie comme un engagement officiel à n’utiliser son arsenal nucléaire qu’en représailles d’une attaque nucléaire contre son territoire, ou éventuellement contre celui de ses alliés. Seulement en vigueur en Chine et en Inde pour le moment, cette doctrine a failli être adoptée par Barack Obama en 2010, qui a finalement reculé sous la pression de ses alliés de l’OTAN et de l’Asie-Pacifique. Le « no first use » s’inscrit dans une politique des petits pas qui vise à une diminution progressive des tensions autour des armes nucléaires comme préalable à leur élimination, partant du principe que des politiques de « first use » (contre des agressions conventionnelles massives par exemple) sont irrationnelles et accidentogènes. Pour être pleinement efficace, ce changement de doctrine doit s’accompagner de trois autres « D » : le de-alerting (le fait de lever l’état d’alerte des arsenaux nucléaires), la réduction des armes déployées et la diminution des stocks de têtes nucléaires.