Au moment où Donald Trump annonçait le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, on pouvait encore espérer que l’Iran maintienne ses engagements grâce aux efforts des Européens pour contrer les sanctions américaines. Finalement, l’ayatollah Khamenei, chef suprême du pays, a estimé que les efforts n’étaient pas suffisants pour justifier le maintien de l’Iran dans l’accord, les officiels iraniens annonçant par la suite la relance de leur programme d’enrichissement d’uranium par la construction de centrifugeuses sur le site de Natanz. Si l’Iran n’a pas encore officiellement franchi les limites de l’accord, il s’agit d’un signal clair envoyé aux Etats-Unis à propos de la crédibilité des menaces iraniennes de rupture. Les préoccupations tournent essentiellement autour de l’accès au marché pétrolier et au système financier mondial, sachant que l’Iran pourrait se retrouver économiquement isolé, ce qui donnerait raison aux plus radicaux sur la nécessité d’un programme nucléaire.