Publié par The Washington Post
Les Etats-Unis comptent dépenser 190 milliards de dollars d’ici 2030 pour moderniser leur arsenal nucléaire, notamment à travers les programmes Ground Based Strategic Deterrent (GSDB) et Long-Range Standoff (LRSO). Il s’agit de l’effort le plus significatif entrepris à ce niveau en plusieurs décennies. Les quelques congressistes démocrates opposés à la course aux armements se retrouvent esseulés, ayant du mal à raisonner le Pentagone.
Ils sont de plus eux-mêmes divisés sur la politique à adopter. Ainsi, certains sont en priorité pour une réduction du nombre de nouvelles armes tandis que d’autres défendant un moratoire sur la construction de nouvelles armes. Un troisième camp demande auant à lui, purement et simplement l’abandon de certaines composantes de la capacité de dissuasion américaine.
Plusieurs de ces congressistes comme Mark Pocan ou Ro Khanna demandent à rediriger ces fonds vers d’autres enjeux de « sécurité nationale » qu’ils estiment prioritaires, tels que la lutte contre le changement climatique ou la santé.
De son côté, l’administration Biden peut compter sur un soutien bipartisan, ayant réussi à galvaniser les Républicains avec la rhétorique sur la « menace chinoise ». De leur côté, de nombreux démocrates adhèrent à la Nuclear Posture Review édictée en 2018 sous le mandat de Donald Trump. Celle-ci a validé les programmes GSDB et LRSO et mit l’accent sur une rivalité grandissante avec la Chine.