Publié dans South China Morning Post
Le South China Morning Post rapporte que des scientifiques de l’entreprise de défense China Electronics Technology Group ont réussi à abattre un grand drone à l’aide d’une arme à impulsion électromagnétique. Le concept de cette arme a été proposé à l’origine par des scientifiques travaillant sur les armes nucléaires.
Il consistait à l’origine à faire exploser une bombe nucléaire à très haute altitude, pour griller les télécommunications, le réseau électrique et les appareils électroniques d’une ville, sans faire de victimes humaines directes. Il pourrait potentiellement s’agir d’une alternative à l’usage classique de l’arme nucléaire, d’autant plus avec le développement de nouvelles technologies spécifiques comme celle récemment testée en Chine.
Une arme IEM doit délivrer des décharges électriques rapides pour être utile sur le champ de bataille. Après avoir, comme d’autres pays, longtemps opté pour une bobine Tesla pour amplifier le voltage à l’aide d’un champ électromagnétique, la Chine s’est rabattue sur des générateurs Marx, à même de générer des courants électriques de 2 millions de volts.
La communauté scientifique chinoise exulte, en avançant que cette réussite pourrait contribuer à combler le retour *pris sur les Etats-Unis dans ce domaine. Un prototype américain avait réussi à abattre au moins une cinquantaine de drones lors d’un essai en 2019. La Chine s’inspire du modèle américain mais avec ses propres ajouts, pour un meilleur rapport performance/coût. Les chercheurs chinois impliqués dans la dernière expérience ont rapporté ce qui semblait être un dysfonctionnement du système de contrôle de la trajectoire, qui a conduit l’appareil à se comporter de manière erratique après l’attaque.