Publié dans ORF
Doctorant au MIT, Kunal Singh revient en détail pour The Observer Research Foundation sur les limites que présente la coercition militaire dans le cadre du programme nucléaire iranien, en prenant notamment appui sur des exemples passés.
Si 29 pays ont à un moment de leur histoire exploré la possibilité d’une acquisition de la bombe, seuls 3 ont fait l’objet d’une attaque visant à perturber leur programme : la Syrie de Bachar Al-Assad, l’Irak de Saddam Hussein et la République islamique d’Iran, tous les trois visés par Israël. Seulement, Tel-Aviv ne s’en est pris qu’à un programme bourgeonnant dans le cas syrien. Quant à l’attaque conduite sur un réacteur irakien en 1981, elle n’a fait qu’accélérer les efforts de Saddam Hussein.
Le régime iranien est bien différent de ces deux régimes baathistes sur plusieurs aspects et a su se montrer résiliant malgré les multiples sabotages entrepris par Israël. Pour l’auteur, la seule voie efficace pour neutraliser le programme nucléaire iranien reste la voie diplomatique, notamment par le JCPOA. Un Etat abandonne généralement la bombe lorsqu’il considère que ses menaces externes ont disparu, que les factions pro-nucléaire perdent en poids sur la scène politique interne ou alors lorsque les normes deviennent contraignantes.