IDN se félicite du résultat des discussions sur le désarmement nucléaire, qui viennent de se conclure positivement le 19 août à Genève au sein d’un Groupe de travail de l’ONU.
Le rapport final, adopté par une écrasante majorité de pays, recommande qu’une conférence se tienne l’année prochaine pour négocier un traité international qui contraindra les Etats à éliminer leurs armes nucléaires. L’Assemblée générale de l’ONU devrait voter une résolution en ce sens, lors de sa prochaine réunion, à l’automne.
Ceux qui ont voté en faveur de cette décision sont les représentants de 107 Etats d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Asie du Sud-Est, du Pacifique et d’Europe.
Un petit nombre d’Etats (membres de l’OTAN ou sous parapluie nucléaire américain, comme le Japon, l’Australie et la Corée du sud) ont voté contre ce rapport, considérant que les armes nucléaires étaient essentielles pour leur sécurité. Ils ont cependant échoué à bloquer la majorité et à empêcher la tenue de ces négociations.
Pour rappel, les armes nucléaires restent les seules armes de destruction massive encore autorisées par le droit international, bien qu’ « inhumaines » et ne faisant pas de différences entre civils et militaires.
Pour Beatrice Fihn, directrice exécutive de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), « c’est un moment important dans sept décennies de lutte mondiale pour débarrasser le monde des pires armes de destruction massive. ».
IDN souhaite que, lors du débat qui va intervenir prochainement à l’Assemblée générale de l’ONU, la France montre par son vote sa volonté d’aider à l’émergence du « contexte stratégique » qui donnera du sens à « l’objectif, à terme, de l’élimination totale des armes nucléaires » (discours du Président Hollande sur la dissuasion, prononcé à Istres, le 19 février 2015).