Lors de sa dernière interview à France Inter (25 novembre), le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a souligné à juste titre que le nucléaire militaire au Moyen-Orient « serait un danger considérable ».
L’emploi du conditionnel est curieux, puisqu’il existe déjà un Etat nucléaire dans la région : Israël. Il n’en reste pas moins que tout doit être fait pour empêcher que d’autres Etats de la région puissent également accéder à l’arme nucléaire.
Les négociations internationales visant à garantir que l’Iran abandonne ses tentatives d’acquérir l’arme nucléaire doivent donc aboutir. Mais le succès de ces négociations, pour souhaitable qu’il soit, n’écartera pas tout danger de prolifération dans la région.
Seule l’institution d’une « zone exempte d’armes de destruction massive » et en particulier nucléaires permettra d’y parvenir.
Or la création de cette zone est prévue par un accord international conclu dans le cadre de l’examen quinquennal de la mise en œuvre du TNP (Traité de non-prolifération). Malheureusement, la conférence préparatoire prévue en Finlande à la suite de cet accord n’a pas pu se réunir. Il est regrettable que le ministre n’ait pas annoncé d’initiative française pour relancer ces négociations essentielles pour la paix au Moyen-Orient.