COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 26 septembre est la « Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires ».
A cette occasion, le Secrétaire général des Nations Unies vient de rappeler que « le désarmement est dans l’ADN de l’ONU ».
Nous regrettons que ce ne soit pas le cas de la France, qui ne semble pas avoir le désarmement dans son ADN ! En effet, bien qu’ayant accepté l’objectif d’un monde sans armes nucléaires (document final du TNP de 2010, résolution 1887 du Conseil de sécurité en 2009), notre pays n’a réalisé aucune action de désarmement nucléaire depuis 2008 (annonce de la diminution d’un tiers de la composante nucléaire aérienne par Nicolas Sarkozy à Cherbourg).
Pire, le Premier ministre s’est félicité que la France fasse « la course en tête pour les technologies de dissuasion » (23 octobre 2014). Récemment encore, les plus hautes autorités militaires ont annoncé, avec l’assentiment gouvernemental, que le budget de la dissuasion allait être porté à 6 milliards d’euros –soit un quasi doublement des crédits – pour moderniser l’arsenal nucléaire. Cette annonce, qui a naturellement reçu le soutien des industriels de la défense, n’a fait l’objet d’aucun débat démocratique préalable.
Au niveau international, la France pratique la politique de la chaise vide aux sessions de travail de l’ONU consacrées au désarmement nucléaire (2013 et 2016). Cette stratégie va la conduire dans les prochaines semaines à s’opposer ouvertement à l’ONU au processus de mise au point d’un traité d’interdiction des armes nucléaires. Surprenante attitude pour un Etat qui a accepté le principe d’interdire par des traités les armes chimiques et biologiques…