La France doit participer à la Conférence internationale
sur l’impact humanitaire des armes nucléaires
La troisième conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires va se dérouler en Autriche les 8 et 9 décembre. Plus de 150 Etats, des dizaines d’organisations internationales seront présentes, sauf la France !
Cette conférence internationale fait suite aux deux premières qui se sont déroulées en Norvège (mars 2013) et au Mexique (février 2014). L’objectif central était de replacer la dimension humanitaire au centre de la thématique des armes nucléaires, de comprendre la réalité des conséquences humanitaires, sanitaires, environnementales et économiques en cas de détonation d’une arme nucléaire, qu’elle soit intentionnelle, accidentelle ou par simple folie humaine.
Les puissances nucléaires comme la France ont très largement décidé de boycotter et de critiquer ces initiatives, sous prétexte qu’elles créaient une diversion dans le processus international de désarmement… Très soudées au départ, elles sont obligées de revenir sur leurs pas, devant la détermination de plus de 150 Etats à vouloir travailler sur ce sujet.
C’est ainsi que les Etats-Unis viennent d’annoncer le 7 novembre qu’ils seraient présents à Vienne, déjouant ses alliances passées avec les autres puissances nucléaires. Il est donc quasiment certain que les Britanniques vont suivre cette posture américaine.
La France se doit d’assumer les pleines responsabilités qui sont les siennes en tant que troisième puissance nucléaire mondiale. Vingt-six jours, c’est ce qui reste à notre pays pour répondre positivement à l’invitation faite en février dernier par le Ministre des Affaires étrangères autrichien, Sebastian Kurtz.
Il ne faut pas se tromper. L’objectif de la conférence de Vienne est « de renforcer le régime mondial du désarmement et de non-prolifération nucléaires ». Si la France ne se rend pas à Vienne dans un esprit de travail constructif, alors, elle devra en supporter toutes les conséquences sur la scène internationale du désarmement.
Nous encourageons donc grandement notre diplomatie à être présente à cette conférence.
Communiqué de Paul Quilès, Bernard Norlain et Jean-Marie Collin