COMMUNIQUE DE PRESSE
Aujourd’hui, 15 Juin 2017, la communauté internationale se réunit au siège des Nations Unies pour travailler sur un projet d’interdiction des armes nucléaires. Le président Macron a décidé que la France serait absente de ces négociations, qui visent pourtant à renforcer la sécurité internationale !
Le second cycle de négociation d’un « instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète » va débuter avec la présence de plus de 130 Etats. Ils vont poursuivre, avec les ONG, leur travail d’écriture d’un texte qui doit mettre un terme à l’acceptabilité des armes nucléaires et les placer au même rang que les autres armes de destruction massive (armes chimiques et biologiques).
Ce texte comportera un ensemble d’interdictions : développer, produire, fabriquer, acquérir, posséder, stocker, financer les entreprises mêlées à ces activités. Pour Paul Quilès, ancien ministre de la défense et président d’Initiatives pour le Désarmement Nucléaire (IDN) « le nouveau Président de la République, qui souhaite incarner un visage nouveau de la France, devrait saisir l’occasion d’abandonner les concepts éculés d’un monde ancien -celui de la Guerre froide- qui continuent à alimenter la doctrine officielle. »
Les armes nucléaires n’apportent aucune sécurité, comme l’a indiqué Bernard Norlain, Général (2S) et vice-président d’IDN : « La pertinence stratégique de la dissuasion connaît des « angles morts » de plus en plus larges.»
Depuis le lancement de cette initiative, la France pratique la politique de la chaise vide. Une attitude, selon Jean-Marie Collin, expert et vice-président d’IDN « qui va placer la politique étrangère de la France dans une situation d’inconfort total, notre pays risquant de devenir une sorte de hors-la loi face à la nouvelle norme internationale ». Le choix pour la France est assez simple : être ou non du bon côté de l’Histoire !