Communiqué
L’association ALB rappelle qu’elle a proposé, à plusieurs reprises, des mesures concrètes d’économie portant sur le budget de la dissuasion nucléaire, dont le format ne correspond plus à l’état des menaces internationales.
L’arsenal nucléaire de la France représente plus de 10 % du budget de défense global et un tiers des crédits d’équipement. De ce fait, il pèse très lourdement sur les investissements et les dépenses destinées à répondre aux défis de sécurité posés par le nouveau contexte stratégique et en particulier par le développement des actions terroristes.
Le gouvernement vient d’annoncer un plan de renforcement des moyens de notre appareil de sécurité à la suite des événements tragiques que vient de connaître notre pays. Ce plan comporte un volet financier important, qui pourrait être financé par les économies proposées par ALB. Celles-ci comprennent quatre séries de mesures:
- Un maintien en l’état de l’outil de dissuasion, qui permettrait des économies sur le coût des modernisations (missiles M 51.2, têtes nucléaires)
- Le non-remplacement de l’un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.
- Une réduction, voire la suppression de la composante aéroportée de la dissuasion.
- Une réduction du programme de simulation des essais nucléaires.
Sans remettre en cause l’existence de la dissuasion nucléaire, ces mesures pourraient faire économiser jusqu’à 1 milliard d’euros par an d’ici la fin de la loi de programmation militaire.
Paul Quilès, Bernard Norlain et Jean-Marie Collin