Publié dans Reuters
La Biélorussie vient ce dimanche 27 février d’abandonner son statut de pays dénucléarisé, à l’issue d’un référendum (à la légitimité contestée) portant sur une réforme constitutionnelle. Alliée et base arrière de Moscou dans la guerre russo-ukrainienne, l’ancienne république soviétique pourrait ainsi décider d’accueillir sur son sol des armes nucléaires russes, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide.
Le président Lukashenko a ainsi déclaré que si l’OTAN venait à installer des armes nucléaires à ses frontières en Pologne ou en Lituanie, alors il se tournerait vers Vladimir Poutine pour demander à récupérer les armes nucléaires auxquelles il avait renoncé « sans conditions ».
Ce nouveau développement fragilise les acquis en matière de désarmement nucléaire en Europe de l’Est, qui commençaient être questionnés ces derniers jours dans le cas de l’Ukraine. Les pays occidentaux ont fait savoir qu’ils ne reconnaîtraient pas le résultat de ce référendum, qui conduit à des manifestations pacifistes dans plusieurs villes du pays.