Au Royaume-Uni, « le colonialisme nucléaire » reste tabou

Publié dans The Guardian

Une artiste australienne dénonce « la censure » dont elle aurait fait l’objet de la part d’élus conservateurs, après que son œuvre désignant le Royaume-Uni comme étant « un Etat colonial nucléaire », ait été retirée d’un parc de Southend, dans l’Essex.

Intitulée « An English Garden », l’œuvre comporte une plaque qui explique les effets dévastateurs qu’ont eu les premiers tests britanniques, conduits en Australie, sur les populations aborigènes. Elle dénonce également la décision du gouvernement Johnson d’augmenter l’arsenal nucléaire britannique de 40%. Cette décision s’inscrit selon elle dans la continuité de l’identité historique du Royaume-Uni, qui serait un « Etat colonial nucléaire » passé et présent.

L’artiste se dit consternée par les réactions des conseillers municipaux conservateurs, qui ont demandé le retrait de l’œuvre sous prétexte qu’il critiquait le gouvernement actuel et l’histoire du pays. Elle trouve préoccupant que souligner la continuité entre colonialisme et armement nucléaire reste tabou. Des vétérans des tests lui ont apporté leur soutien, protestant contre la censure.

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