Publié par L’Orient-Le Jour
Le dialogue patine mais le temps presse. Poursuivant à présent l’objectif d’un uranium enrichi à 20% – toujours officiellement pour des usages pacifiques – l’Iran réduit petit à petit son « breakout time », soit le délai nécessaire à l’acquisition du matériau fissile nécessaire à la fabrication d’une bombe nucléaire, et qui tournerait aujourd’hui autour de six mois. Selon les mots du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, « l’Iran est en train de se doter de la capacité nucléaire ». Pendant ce temps, Téhéran et Washington se disputent toujours pour savoir qui devrait renoncer en premier à ses moyens de pression – enrichissement pour l’un, sanctions économiques pour l’autre – mais les négociations, dans lesquelles les Européens entendent prendre une part importante, pourraient tourner court avec la prochaine élection présidentielle iranienne, qui pourrait porter au pouvoir un tenant d’une ligne bien plus dure que celle d’Hassan Rohani.